Vie communautaire

« Ils s’aimeront les uns les autres, conformément à la parole du Seigneur : mon commandement est que vous vous aimiez les uns les autres comme je vous ai aimés. Par des actes, ils témoigneront de l’amour mutuel qu’ils doivent se porter, conformément à la parole de l’Apôtre : ‘n’aimons point de parole et de bouche, mais véritablement et par des actes’ ». saint François, I Reg. 5-6

La vie franciscaine est une vie très communautaire dans laquelle les sœurs « tendent à refléter l’unité d’amour qui existe au sein de la Trinité et qui caractérise l’Église du Christ ». (Constitutions n°88.)

La vie communautaire puise sa source et trouve son unité dans la prière communautaire, « l’union à Dieu créant la charité communautaire ». (Constitutions n°90) C’est surtout dans la célébration de l’Eucharistie que la communauté exprime et refait sans cesse son unité (Constitutions n°92) : par la communion au Corps du Christ, l’Esprit rassemble toutes les sœurs en seul Corps.

Cette charité fraternelle est parfois exercée par les frottements, les petits heurts, ou les fautes qui viennent en desserrer l’unité. C’est par la prière, le support mutuel, le pardon, et dans cette indispensable source qu’est l’Eucharistie que l’unité se reforme, que la communauté progresse ensemble dans la charité fraternelle.

Fortifiées par l’Eucharistie, les sœurs prennent ainsi à cœur de mener une vie fraternelle, dans un réel esprit de famille.

Elles ne travaillent jamais seules, mais c’est ensemble, à plusieurs, que s’accomplissent les travaux propres à chaque communauté : buanderie, couture, cuisine, vaisselle, épluchage, quête, foyers de jeunes, imprimerie, secrétariat du Jour du Seigneur, etc. Ainsi se traduit la richesse de la complémentarité des dons de chacune.

Si le silence est le garant de la vie d’union au Christ durant la journée, des moments de parole et de fête laissent toute la joie franciscaine s’exprimer ! Se recréer ensemble dans la détente joyeuse est aussi le ciment essentiel qui soude la communauté.

L’esprit de famille, enfin, est cette belle et réelle capacité à partager les peines et les joies de chacune, dans un juste rapport de discrétion ; la force de la prière communautaire y devient alors palpable.

« Vivez non pas à côté de vos sœurs, mais en union fraternelle avec elles. Soyez pleines de sollicitude pour elles, prenez part à leurs joies, à leurs tristesses. Ne restez étrangères à rien de ce qui les intéresse… Vous êtes toutes ensemble le Corps de Jésus Christ et les membres les unes des autres. » père Louis Le Roux de Bretagne.