Histoire

Le Fondateur, Louis Ange Le Roux de Bretagne

Il est né à Douai le 14 septembre 1836 dans une grande famille du Nord de la France aux traditions chrétiennes très marquées.

En 1850, ses parents rejoignent Paris où le père, Auguste de Bretagne, avocat, est nommé à la cour de cassation. Louis, animé d’une grande piété, entre au petit séminaire de Notre-Dame des Champs puis, en 1854, au séminaire de Saint-Sulpice.
Le 2 juin 1860, il est ordonné prêtre, nommé vicaire à Sainte-Clotilde puis, en 1868 à la Madeleine où il exerce son ministère pendant 30 ans.

“Après la grâce de ma vocation, je n’en sais pas de plus grande que d’avoir été appelé à l’œuvre de la réparation qui fut la pensée principale et l’unique ambition de ma vie.”

Dans une union intime avec le Rédempteur, l’Abbé Le Roux de Bretagne souffre de voir l’Amour de Dieu méconnu ou rejeté ; il vit son sacerdoce avec le désir intense du salut des âmes.
Une visite à la chapelle de l’Adoration Réparatrice fondée par Mère Marie-Thérèse Dubouché l’a beaucoup touché.

En 1871, la commune éclate. Il échappe providentiellement à l’arrestation mais il reste marqué par ces tragiques événements et par le mal causé dans les âmes.

L’Abbé de Bretagne ne conçoit pas la réparation sans apostolat.

“A cette pensée toute de compassion et d’amour envers le divin Maître, des circonstances exceptionnelles m’ont inspiré d’unir une œuvre d’apostolat auprès des enfants et des jeunes filles dans les catéchismes et les patronages.”

Au cours d’un pèlerinage à Assise, il découvre en saint François un modèle de la réparation. Il demande le rattachement de son œuvre au Tiers Ordre de Saint-François.

Bien des années s’écouleront avant que l’Abbé de Bretagne puisse dire :

“Enfin l’heure vint où je pus croire que mes désirs étaient comblés.” Quelques tertiaires, sous une règle qui leur assurait les bienfaits essentiels de la vie religieuse, se réunirent dans une maison où elles commencèrent l’adoration réparatrice.

En 1894 la Congrégation est fondée, rue Cardinet, dans le 17ème. Madame de la Vallée Poussin en est la première supérieure. Elle prend le nom de Mère Sainte-Claire.

En 1897, la communauté s’établit 127 avenue de Villiers dans le 17ème. C’est là que le Père Fondateur vient se retirer en 1905. Pendant ce temps de retraite, il écrit « La Vie Réparatrice ». Tombé sérieusement malade en 1914, il remet son âme à Dieu le 1er janvier 1915 après une longue et douloureuse agonie qui le configure au Christ Rédempteur.

“Le grain est semé en terre.”

La Cofondatrice, Madame de la Vallée Poussin – Mère Sainte Claire

Est née à Liège en Belgique le 29 juin 1834. Elle connaît une jeunesse heureuse dans une famille profondément chrétienne, entourée de son père, Louis Bon, avocat, de Claire-Adélaïde Judon sa mère et de ses cinq frères et sœurs.
Elle reçoit au baptême les prénoms de Thérèse, Marie-Louise.

En 1860, elle épouse Léopold de la Vallée Poussin dont elle a un fils Ludovic qui épousera une nièce de l’Abbé de Bretagne. Monsieur de la Vallée Poussin meurt après de longs mois de souffrances en 1887.

Dès 1881, elle se met sous la direction spirituelle de l’Abbé de Bretagne et s’adjoint au groupe qu’il réunit “pour mener au milieu du monde une vie plus parfaite en se vouant à l’œuvre de la Réparation”.

Désireuse de se donner exclusivement à Dieu, elle prend l’habit du Tiers-Ordre séculier de saint François sous le nom de sœur Claire.

En 1889, elle devient supérieure de la Fraternité des Tertiaires de saint François. Le 8 septembre 1894, Madame de la Vallée Poussin dit son « Fiat » et se confie à son Seigneur. Elle prend la charge de la Congrégation naissante et devient Mère Sainte-Claire.

Oublieuse d’elle-même, elle se dévoue sans compter. Avec fermeté et bonté, elle se fait toute à toutes. Avec une joie simple et rayonnante, elle crée un véritable esprit de famille. Les épreuves ne lui manqueront pas mais son grand amour de Dieu la conduit souvent devant le Saint-Sacrement ; avec Jésus-Hostie et comme lui elle s’offre pour le salut du monde.

Elle s’éteint doucement le 25 février 1907 laissant à ses filles ce message :

“Restez unies, vous serez fortes.”