Chemin d’Avent, chemin d’intériorité

Noël

“Noël, c’est toi…
quand tu décides de renaître chaque jour
et de laisser Dieu pénétrer ton âme.

Le sapin de Noël, c’est toi…
quand tu résistes vigoureusement aux vents
et aux obstacles de la vie.

Les décorations de Noël, c’est toi…
quand tes vertus sont les couleurs qui ornent ta vie.

La cloche qui sonne Noël, c’est toi…
quand tu invites à se rassembler, et tentes de réunir.

Tu es aussi la lumière de Noël…
quand tu éclaires de ta présence le chemin des autres par ta bonté, ta patience, ta joie et ta générosité.

Les anges de Noël, c’est toi..
quand tu chantes au monde un message de paix, de justice et d’amour.

L’étoile de Noël, c’est toi…
quand tu conduis quelqu’un à la rencontre du Seigneur.

Tu es aussi les Rois mages…
quand tu offres ce que tu possèdes de mieux sans tenir compte de celui à qui tu donnes.

La musique de Noël, c’est toi…
quand tu te comportes en véritable ami, en frère avec tous les êtres humains.

Les vœux de Noël, c’est toi…
quand tu pardonnes et rétablis la paix, même si tu souffres.

Le réveillon de Noël, c’est toi…
quand tu rassasies de pain et d’espérance le pauvre qui est auprès de toi.

Tu es la nuit de Noël…
quand, humble et éveillé, tu reçois dans le silence de la nuit le Sauveur du monde sans bruit ni grande célébration ;
Tu es le sourire confiant et tendre de la paix intérieure d’un Noël éternel qui instaure son Royaume… EN TOI.”

Noël c’est comme l’annonçait le prophète Isaïe « le peuple qui a vu se lever une grande lumière ». C’est ce qui est arrivé aux bergers et c’est ce qui nous arrive encore aujourd’hui, si nous acceptons de dire comme nous le suggère le pape François « Noël c’est moi. »

Pape François, L’esprit de Noël : fraternité, tendresse, générosité,  Michel Lafon, Paris, 2016.

 

Jeudi 24 décembre

Pourquoi naître petit enfant, pourquoi ne pas venir au monde comme Adam dans l’état d’homme fait ? Il ne tenait qu’à lui, sans doute, mais il a eu ses raisons pour préférer l’état d’enfance. Et la principale de ces raisons a été qu’il voulait nous apprendre que, du moment qu’on se donne à Dieu, il faut mettre à ses pieds tout jugement, toute volonté, toute force propre ; il faut se remettre dans la petitesse, dans la faiblesse, dans l’infirmité d’un enfant.” Jean-Nicolas Grou (1731-1803)

Mercredi 23 décembre

Quand Dieu commença-t-il à vous aimer ? Il commença quand il commença à être Dieu. Et quand commença-t-il à être Dieu ? Jamais car il l’a toujours été sans commencement et sans fin, et aussi il vous a toujours aimé dès l’éternité.” Saint François de Sales (1567-1622)

Mardi 22 décembre

Marie entend concourir, et de toute l’énergie de son cœur, à l’ œuvre que Dieu fait en elle. Elle forme, d’instant en instant, cette humanité que le Verbe lui emprunte. Tout entière elle est mère ; tout ce qui est d’elle enfante Jésus : son esprit, sa volonté, son âme enfin, plus encore que sa chair. Elle ne réserve rien de ce qu’elle peut lui donner, mais elle le donne avec une intensité et une plénitude de piété et d’amour que nous ne saurions concevoir.” Charles Gay ( 1815-1892.)

lundi 21 décembre

“À Nazareth il y a une vierge plus grande que le ciel et la terre ensemble, vierge choisie de Dieu pour comprendre l’incompréhensible. Il y a une vierge qui a plus de grandeur et de lumière qu’il n’y en a ni à Rome, ni à Athènes ni parmi les hommes ni parmi les anges. Il y a une vierge qui se nomme Marie, et qui, selon son nom, est un abîme de grâce, un océan de grandeur et un monde de merveilles. C’est cette vierge que Dieu regarde, et elle regarde Dieu c’est cette vierge à laquelle Dieu envoie son ange.” Pierre de Bérulle

Dimanche 20 décembre, 4e dimanche de l’Avent

Fiat… les paroles de l’ange s’effectuent, le ciel s’ouvre, le Saint-Esprit descend en la Vierge, la vertu du Très-Haut la remplit, l’œuvre des oeuvres s’accomplit. En cet heureux moment, le créateur se fait créature pour ses créatures, l’architecte du ciel et de la terre se forme un corps terrestre pour sanctifier la terre et le ciel. Dieu se fait homme pour le salut des hommes et la Vierge devient Mère de Dieu.” Pierre de Bérulle (1575-1629)

Samedi 19 décembre

Autant les patriarches et les prophètes désiraient la venue du Messie, autant nous devons désirer sa naissance en nos cœurs par sa grâce. Car, que nous servirait la venue du Messie sur la terre s’il ne venait naître et vivre en nous, c’est-à-dire, s’il ne venait nous animer de son esprit, nous inspirer de sa grâce, nous pénétrer de ses sentiments, puisqu’on n’est chrétien et qu’on ne peut se sauver qu’à cette condition ? Jésus-Christ ne vient en l’âme qu’autant qu’on le désire. Qui ne le désire pas ne l’apprécie pas, et se rend, par cela seul, indigne de le recevoir.” André Hamon (1795-1874)

Vendredi 18 décembre

Il n’est pas besoin de rien prévoir ni de se mettre en idées dans des circonstances où peut-être on ne se trouvera jamais, ni d’essayer ses forces en se demandant si l’on pourra porter telle ou telle épreuve. Tout cela est inutile et même dangereux : inutile, parce qu’on ne saurait prévoir l’avenir ni se former une juste idée de la situation intérieure ou extérieure dans laquelle on se trouvera ; dangereux, parce qu’on s’expose au découragement. L’abandon laisse à Dieu le soin de disposer de tout, et ne s’occupe que du moment présent.” Jean-Nicolas Grou (1731-803)

Jeudi 17 décembre

“Tout être vivant cherche le repos et cherche le bonheur ; personne n’hésitera à répondre que c’est ce qu’il veut, si on lui demande s’il veut être heureux ! Mais comment on parvient  au bonheur et où on le trouve, les hommes ne le savent pas, et c’est pour cela qu’ils tournent en rond. L’homme qui ne croit pas encore au Christ tourne en rond, en effet, cherchant sa patrie, mais sans savoir ni le chemin ni le point d’arrivée”. Saint-Augustin (354-430)

Mercredi 16 décembre

“Personne n’est père comme notre Père des cieux. Il est père par le dévouement, mère par la tendresse. Ici-bas, rien n’est comparable au cœur d’une mère pour l’oubli de soi, l’affection profonde, la miséricorde inlassable ; et cependant Dieu surpasse infiniment pour nous la meilleure des mères. Celui qui a aimé le monde au point de lui donner son Fils unique, que pourrait-il nous refuser ? Il veut être prié, mais il nous reprochera seulement de ne pas demander assez… Croyons à l’amour de Dieu pour nous, et ne doutons jamais du cœur de notre Père.” Don vital Lehodey (1857 1948)

Mardi 15 décembre

“Sachons mes frères et n’oublions jamais que, puisque nous appelons Dieu notre Père, nous devons agir comme des enfants de Dieu, afin qu’il se complaise dans ses fils, comme nous nous complaisons dans notre Père. Soyons comme les temples de Dieu, afin qu’il daigne habiter en nous. Que nos actes répondent à la grâce qui nous anime, afin que, voués à une vie toute céleste, nos pensées et nos actions s’élèvent vers le ciel.” Saint Cyprien de Carthage (mort en 258)

Lundi 14 décembre, saint Jean de la Croix

“Créé à l’image de Dieu, l’homme est aussi être de relation. Il n’est vraiment lui-même et ne s’accomplit que dans la relation à autrui. Pas dans n’importe quelle relation, mais seulement dans celle qui respecte et accueille l’autre, dans sa vérité : une relation qui a pour l’autre un “regard plein d’égards”, qui le considère comme un être unique, ayant une dignité propre, inaliénable… Au commencement est la relation. En Dieu comme en chacun de nous. Et au fond, c’est le même mystère d’amour. Un mystère de pauvreté et de communication.” Père Éloi Leclerc, ofm (1921-2016)

Dimanche 13 décembre “Gaudete !” “Réjouissons-nous !”

“Je te connais de part en part. Je connais tout de toi. Même les cheveux de ta tête, je les ai tous comptés. Rien de ta vie n’est sans importance à mes yeux. Je t’ai suivi à travers toutes ces années et je t’ai toujours aimé, même lorsque tu étais sur des chemins de traverse. Je connais chacun de tes problèmes. Je connais tes besoins et tes soucis.” Jésus à Sainte Mère Teresa

Samedi 12 décembre

“Je viens avec mon désir de te guérir, avec tout l’amour que j’ai pour toi ; je viens, assoiffé de te consoler, de te donner ma force, de te relever, de t’unir à moi dans toutes mes blessures. Je vais t’apporter ma lumière. Je viens écarter les ténèbres et tous les doutes de ton cœur. Je viens avec mon pouvoir capable de te porter toi-même et de porter tous tes fardeaux. Je viens avec ma grâce pour toucher ton cœur et transformer ta vie. Je viens avec ma paix qui va apporter le calme et la sérénité à ton âme.” Jésus à Sainte Mère Teresa (1910-1997)

Vendredi 11 décembre

“Voici une paix qui n’est plus promise mais envoyée, non plus reportée à plus tard, mais donnée, non plus objet de prophétie mais rendue présente : c’est comme un sac plein de sa miséricorde, que Dieu le Père à envoyé sur la terre ; oui dis-je, un sac qui va se déchirer lors de la Passion, pour que se répande ce qu’il contenait : notre rançon. On peut bien parler d’un sac, et même s’il est petit, il est bien plein : car un petit enfant nous a été donné, mais en qui habite toute la plénitude de la divinité.” Saint-Bernard (1090-1153)

Jeudi 10 décembre

“… Toute créature est, par elle-même, une théophanie. Tout est plein de traces, d’empreintes, de vestiges, d’énigmes. De partout s’échappent les rayons de la Divinité. Tout est ruisselant de l’unique présence. Si la science en nous, autant que l’ignorance, fait tort à la contemplation, si le regard de notre esprit s’arrête à l’écorce du monde, s’il n’y perçoit rien de sacré, la faute en est à quelque maladie de ce regard.” Cardinal Henri de Lubac.

Mercredi 9 décembre

“Partout, à travers le monde, c’est Dieu qui vient à nous, c’est son être qui nous sollicite. Partout, nous devrions pouvoir le rencontrer, partout, nous devrions le reconnaître. Que nous considérions le “grand monde” où le “petit monde”, le cosmos qui nous environne ou notre propre esprit, tout le réel qui s’offre à nous, est par tout lui-même, et d’abord par sa seule existence, le symbole ou le signe de Dieu.” Cardinal Henri de Lubac (1896-1991)

Mardi 8 décembre

“il convenait que la Reine des vierges, par le privilège d’une sainteté particulière, menât une vie sans péché, elle qui, alors qu’elle enfanterait le destructeur du péché et de la mort, obtiendrait pour tous le don de la vie et de la justice.” Saint-Bernard (1090-1153)

Lundi 7 décembre, saint Ambroise

“Faire confiance : non pas laisser Dieu se débrouiller sans nous, mais faire ce qu’il nous demande en sachant qu’il nous fournira la force nécessaire au fur et à mesure que nous avancerons. L’effort reste pourtant indispensable, et aussi l’endurance et la persévérance. Mais ils viennent tout seuls, ils se déploient d’eux-mêmes dans une âme à la fois agissante et”agie” dont la liberté coïncide avec l’activité divine.” Henri Bergson (1859-1941)

Dimanche 6 décembre

“Si on ne prie pas, on pourra gagner des empires et gagner beaucoup d’argent, mais à l’égard de ce qui importe le plus à l’homme on ne pourra rien porter à consommation. Si on ne prie pas, on pourra bien être un grand peintre, un grand musicien ou un grand danseur, mais il y aura quelque chose de mort dans cette grandeur. Si on ne prie pas, on peut être un grand philosophe, mais on passera à côté de la vérité… si on ne prie pas, on ne peut pas avancer dans la vie chrétienne ni recevoir toutes les bonnes choses, vraie charité fraternelle, paix et joie intérieure.” Jacques Maritain

Samedi 5 décembre

Il est aussi nécessaire de prier que de semer pour récolter ou d’utiliser une so

urce quelconque d’énergie pour faire marcher une machine. Même dans les choses de la nature selon qu’elles servent l’être humain, l’humanité qui ne prie pas pourra bien parvenir par sa science et sa technique à une maîtrise formidable de la matière, mais si elle ne prie pas, ça finira par tourner mal pour elle, c’est elle qui sera asservie par la matière au lieu de l’employer pour sa propre libération et en fissurant l’atome elle deviendra l’esclave de la poussière.” Jacques Maritain (1882-1973)

Vendredi 4 décembre

“Dieu vous à gardés jusqu’à présent; tenez-vous seulement bien à la main  de sa Providence, et il vous assistera en toutes occasions, et où vous ne pourrez pas marcher, il vous portera !” Saint François de Sales (1567-1622).

Jeudi 3 décembre

Dieu seul est le souverain bien qui nous peut rendre heureux; et nous nous trompons quand nous disons : “Si j’étais en un tel lieu, si j’avais un tel emploi, je serais content ; un tel est heureux, il a ce qu’il souhaite.” Vanité ! Fussiez vous Pape, vous ne seriez pas content. Cherchons Dieu, cherchons uniquement Dieu, lui seul peut satisfaire tous nos désirs.” Louis Lallemant (1588-1635)

Mercredi 2 décembre

“Être chrétien : une option parmi d’autres possibles ? Non, une question de vie ou de mort éternelle. En partageant notre condition humaine, Jésus ne nous propose pas une vague amélioration de la condition humaine, il ne vient pas non plus nous récompenser, ni même simplement nous secourir : il vient nous sauver de cette mort éternelle, et “en nul autre que lui, il n’y a de salut, car, sous le ciel, aucun autre nom n’est donné aux hommes, qui puisse nous sauver”.(Ac 4,12)”
Père Max Huot de Longchamp

Mardi 1er décembre

“L’enfant spirituel ne s’appuie jamais sur lui-même ; il ne compte jamais sur ses forces, mais il met en Dieu toute sa confiance ; il se tient toujours près de lui ; il lui tend la main, afin d’en être soutenu et porté dans les mauvais pas. Le sentiment de sa faiblesse est le principe de son courage, parce que Dieu fait toute sa force et, assuré de la protection de Dieu, il ne voit rien qui puisse l’intimider. De lui-même il n’entreprend rien, il ne s’expose à rien, mais dès que Dieu parle il entreprend tout, il s’expose à tout, et il est sûr de réussir.” Jean-Nicolas Gros (1731 1803)

Lundi 30 novembre, saint André

La vie chrétienne, consiste à laisser faire Dieu, c’est-à-dire vouloir réellement ce qu’il veut et donc l’exécuter. Et alors se produira le miracle :  comme on libère l’énergie d’un moteur en appuyant sur l’accélérateur, nous libérerons la grâce de Dieu à l’instant même où nous en aurons besoin, et la voiture avancera ! c’est bien nous qui la ferons avancer, mais la force motrice ne viendra pas de nous.” Père Max Huot de Longchamp.

Dimanche 29 novembre, 1er dimanche de l’Avent

En veillant sur la venue de Jésus, nous attendons l’inattendu qui échappe à nos prises et, si nous n’espérions pas l’inespéré qui déborde nos possibles, notre espérance serait indigne de celui qui nous désire plus que nous n’osons le désirer. En ce 1er dimanche de l’Avent, que son Esprit nous enseigne que sa présence est au delà des sentiments que nous pouvons avoir de sa présence ou de son absence.” Père Corbin, s.j.